Comme de nombreux autres secteurs, l’éducation, notamment universitaire est fortement touchée par la pandémie du Covid-19. Les répercussions sont surtout appuyées chez les étudiants dont nombreux d’entre eux sont inquiets de leur santé mentale. Suite à un tel constat, l’État tient à apporter une solution et annonce, le 15 janvier 2021 la création d’un chèque psy.
Il s’agit, comme son nom l’indique, d’un chèque qui permettrait aux étudiants de consulter des psychologues conventionnés, sans besoin d’avance de frais. Le chèque sera utilisable trois fois (trois consultations) et couvrira un montant de 96 euros au total. Il devra être disponible dès le début du mois de février 2021.
L’inquiétude des étudiants
On sait que le Covid-19 cible principalement les personnes les plus vulnérables, mais la pandémie touche également d’autres catégories de la population. Les étudiants d’établissement d’enseignement supérieur figurent parmi les plus durement touchés par ce phénomène. En effet, la détresse psychique est un des effets néfastes du Coronavirus et de la crise sanitaire qu’il engendre. C’est d’ailleurs pour cette raison que le gouvernement a voulu trouver une solution. Mais comment utiliser les chèques psy ? Comme il a été dit plus haut, le chèque couvre trois consultations de psychologues conventionnés en ville, sans nécessité d’une avance de frais.
Entre confinements, cours distanciels, aucune activité sportive et sociale, relations limitées, les facteurs de stress et d’inquiétude s’accumulent. Et selon une étude menée conjointement par le Ministère de la Santé et de la Fondation Ramsay Santé en novembre 2020, les jeunes de 15 à 20 ans disent que leur génération a été fragilisée par la crise sanitaire et les conditions de vie que cela engendre. De plus, selon l’Observatoire de la vie étudiante, sept étudiants sur dix se disent inquiets pour leur santé mentale et un sur trois présente des symptômes de détresse psychologiques.
Quelles sont les solutions concrètes du gouvernement ?
Il est donc évident que les jeunes figurent parmi les victimes de la crise sanitaire. Et selon les Jeunes Ecologistes et l’EELV, ses derniers sont largement oubliés. Une alerte a donc été lancée pour le gouvernement tout en réclamant des réponses bien concrètes et rapides. L’objectif est de prévenir les risques psycho-sociaux et l’augmentation de la précarité qui pèsent sur la jeunesse. Le 20 janvier 2021, des jeunes sont descendus dans la rue pour affirmer haut et fort leurs réclamations. Le lendemain, Emmanuel Macron s’est empressé de rencontrer un petit comité de jeunes, et annonce la reprise d’étude au niveau des travaux dirigés en demi-groupe pour les étudiants de première année. Le président souhaitant également un éventuel retour dans les amphithéâtres une journée par semaine, mais affirme par contre que le retour à la normale est difficilement envisageable pour le second semestre.
Le Covid et les troubles psy
Outre ses conséquences directes, le Covid-19 pourrait être un élément déclencheur de dépression et de maladie mentale. En effet, une étude italienne a mis en évidence plusieurs cas de troubles tels que l’anxiété et la dépression plusieurs mois après le début de l’infection. La situation est donc urgente et la création d’un chèque psy pour les étudiants pourrait bien minimiser les choses. D’ailleurs, nombreux sont ceux qui ne savent même pas où se tourner pour avoir de l’aide en cas de détresse psychologique. D’où l’intérêt de ce nouveau type de chèque.